• Alexandre de Paris aux Coulisses du Mariage : Rencontre avec Frédéric Pavard

  • Frédéric Pavard, coiffeur ambassadeur et formateur pour Alexandre de Paris, représente l’Art du luxe à la Française. Entre un mariage à Dubaï et un prochain show sur le thème du Cirque du Soleil le 20 novembre prochain à Lille avec le groupe Michel Dervyn, nous l’avons rencontré aux Coulisses du Mariage à Paris. Magnéto.

    Patrycja Matysiak

  • Frédéric Pavard
  • Quelle est la tendance cette année en terme de coiffure de mariée ?

    Chez Alexandre de Paris, ce qui fait notre spécificité, c’est qu’il n’y a pas un look par rapport à une saison. On crée quelque chose de vraiment personnalisé à la cliente. Cela passe par lui demander comment est sa robe, analyser sa texture de cheveu, la questionner si elle a des idées de volume…
    Ces éléments nous aiderons par la suite à la conseiller et déterminer si c’est une bonne direction ou pas. La pose d’un voile, d’accessoires… chacun de ces critères rentre en ligne de compte, par rapport à ce que la cliente a décidé pour son univers du mariage.
    Si elle n’a pas encore sa robe, ce n’est pas utile pour nous de faire l’essai de mariée. Autant qu’elle vienne, on va dire, un mois avant le mariage, afin de faire l’essai coiffure.

  • Comment se passe un essai chez Alexandre de Paris et à quel tarif ?

    En général, un essai chez nous est de 150 euros et dure une heure. En une heure, on a le temps de faire deux à trois ébauches pour donner à la cliente une idée des volumes qui lui conviendrait, tel que la définition de la texture du cheveu aussi.

     

    Avec Jean-Luc Minetti, Directeur Artistique de la marque, vous proposez également du make-up, qu’est-ce que cela vous apporte ?

    Il s’agit d’un véritable complément, permettant d’avoir une vision générale de la cliente, pas uniquement « cheveu ». Cela permet de réaliser un total look au niveau du visage.   

         

    Les coiffures les plus demandées chez Alexandre de Paris ?

    Souvent des demandes de cheveux lâchés, alors que pour nous le voile est le pire ennemi du coiffeur ! Cela abime les cheveux, lorsqu’il y a frottement du voile, c’est une matière en crin donc cette matière nous handicape et abîme beaucoup les cheveux.
    Lors de la cérémonie religieuse, on conseille souvent les attaches, un chignon ; le soir, on refait une seconde coiffure avec les cheveux lâchés, semi-attachés, une demi-attache, un brin décalés sur le côté ou légèrement tressés, afin d’obtenir un effet un peu déstructuré.

     

    Votre astuce pour qu’une coiffure de mariée tienne toute la journée ?

    Chez Alexandre de Paris, nous disposons de notre propre technicité. Déjà, cela commence par une bonne préparation du cheveu, car le coiffeur commence souvent sur une matière brute, qu’il doit rendre plus malléable au séchoir, ou au fer à friser, afin de donner du mouvement, puis faire des jolis positionnements et surtout un bon épinglage, afin de garder la tenue dans le temps.

     

    En tant que coiffeur ambassadeur, quel est  d votre plus beau souvenir dans le domaine du mariage ?

    C’est une bonne question ! Nous intervenons lors de beaucoup de mariages en Arabie Saoudite. C’est toujours très impressionnant. Observer toutes ces femmes réunies, les parures en haute joaillerie …On ne peut même pas imaginer ce que c’est. Nous avons la chance de les voir, les toucher aussi. Parfois, on nous confie des diadèmes incroyables qu’on pose dans les coiffures et nous avons des millions entre les mains !  En tant qu’homme on n’est pas censé être là. Donc on se fait tout petit, très discret, et même les clientes font en sorte que l’on ne nous voit pas trop. On intervient au sein de pièces très privées pour coiffer ces dames.
     

  • Frédéric Pavard
  • Pour exceller dans la coiffure de mariée, quel type de formation préconisez vous ?

    Chez Alexandre de Paris, nous proposons deux jours de formation sur les études de mariée. C’est important de déterminer en amont, ce que nous ferons le jour J avec la cliente. C’est-à-dire, essayer d’inculquer aux coiffeurs, comment on réalise un diagnostic sur une future mariée. C’est primordial, afin d’être guidé dans l’essai de coiffure. En seconde partie, nous avons un ou deux jours dédiés aux coiffures de mariée. Souvent, ce sont de grandes architectures. On ajoute des crépons, on rajoute, on apprend aux coiffeurs comment poser des postiches, un voile de mariée, intégrer des accessoires sur la coiffure également. Voilà, c’est toute une recherche, vraiment bien ciblée sur la mariée.

     

    A qui s’adresse cette formation ?

    A tous les gens du métier. Des maquilleurs, qui ont besoin de faire une petite attache rapide en shooting, comme des coiffeurs Ambassadeurs de la Maison L’Oréal Professionnel. Des coiffeurs indépendants qui maîtrisent aussi très bien le cheveu.
     

    En tant que formateur à l’Académie Alexandre de Paris, quelles sont les compétences requises pour maitriser la coiffure de mariée ?

    Déjà, c’est maîtriser son travail, savoir faire de beaux chignons et ce n’est pas s’entraîner une fois de temps en temps. C’est un entrainement au quotidien. Mieux vaut trouver les handicaps sur les têtes malléables ou sur les modèles sur lesquels on s’entraîne, plutôt que de trouver les handicaps sur les clientes !
     

    Vous êtes réputé pour créer des shows spectaculaires, notamment avec L’Oréal Professionnel, qu’est ce que cela implique ? 

    On voyage beaucoup. Là, nous rentrons du Brésil, où nous avons passé 7 jours sur place à l’occasion du troisième plus grand salon mondial dans le domaine de la coiffure. Cette année, nous avons fait un show d’une demi-heure sur le thème de « Paris je t’aime ». On nous demande toujours de représenter la mode Parisienne. Trente-six modèles portaient des robes Stéphane Rolland. Lors des shows de prestige, Jean-Luc Minetti et moi-même créons nous-mêmes nos accessoires. On est notre propre petite entreprise de show en fait !
     

    Votre clic du matin ?

    Je suis Facebook addict ! Instagram, parfois. Twitter jamais. Snapchat je m’y mets, or je ne suis pas du tout actif là-dessus. Déjà, notre travail nous demande beaucoup de temps, donc on ne peut pas être partout !

    On vous suivra donc sur Facebook…!

    Oui, avec plaisir !

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